Salut à tous, et joyeux Noël, ô lecteurs (oui, ça fait un moment qu'on doit poster cet article) !
Comme c’est la période des bons sentiments, tout ça, on va en profiter pour remercier tous les gens qu’on a croisé sur notre route jusque-là. Certains le savent, on était censées partir en Workaway, mais Big Brother en a décidé autrement. On s’est donc rabattues sur Couchsurfing. Ce site est fantastique, c’est du prêt de canapé pour le monde entier. Vous proposez un hébergement gratuit à tous les membres de la communauté (selon vos disponibilités bien sûr) et en échange, lors de vos voyages, vous pouvez dormir sur n’importe quel canapé. Le site est par là. C’est gratuit, il y a pas de réduction d’impôt mais vous contribuez gravement à la paix dans le monde en participant.
Le premier à nous avoir reçu était Ozan, un ingénieur du management à Uber. Il a ri quand on a parlé des affrontements Uber/Taxi en France, mais trouvait normal qu’on nous interdise le Workaway. Diplômé en Turquie, il adore San Francisco, son studio à 3000$/mois et tous les gadgets qu’il se fait livrer. Cependant Il se questionne parfois sur l’ultra-hiérarchie de son boulot, est parfois fatigué de ses horaires (8h/18h, les pauses repas, c’est bon pour les européens). On l’a entendu s’élever sur la dictature américaine de l’alcool (interdit avant 21 ans) , particulièrement à San Francisco (vente interdite après 2h du mat, y compris dans les boites).
On a ensuite été hébergées par une famille dans les environs de Santa Rosa. John et Sacha vivaient avec Rose, la mère de Sacha. On était pas seule, puisqu’ils accueillaient à l’année un lycéen chinois qui faisait une année d’échange, leur fille de 20 ans et une de ses copines qui étaient là pour une durée indéterminée. Ils étaient de fervents pratiquants de Workaway et accueillait également un volontaire de Nouvelle-Zélande, qui nourrissaient les poules et faisait le ménage. Ils étaient au courant que la pratique n’est pas autorisée pour les étrangers, mais trouvaient ça débile. Accueillir tout ce monde, pour eux c’était ça la culture américaine. On a terminé la soirée devant un feu de bois avec de la bière locale, en discutant des programmes d’éducation spécialisée de Californie (et ça fait pas rêver…)
Les suivants, c’était un couple de Français émigrés, qui nous accueilli un peu par hasard. On s’est rencontrés dans une auberge de jeunesse, et on a échangé nos mails. Quelques jours plus tard, coincées à Berkeley, on a fait appel à eux, et ils ont répondus présents. Ils habitent en colocation dans une vieille maison malgré que Rémi travaille comme chercheur à l’Université. Avec ses deux semaines de vacances par an et les 30% d’impôts que lui prélève l’oncle Sam, Rémi ne regrette pas la France pour un sou. Il faut dire que son cadre de boulot est plutôt sympa, le cadre de vie également ! Ils nous ont également conviés à une Christmas party, où on a eu le plaisir de manger du bon fromage : il existe une boutique à Berkeley qui a une autorisation spéciale pour importer du fromage non pasteurisé (ce qui est carrément dangereux pour la santé !)
Juste après Anna et Rémi, nous avons bravé les autorités fédérales. Nous sommes allées chez Arek, l’un de ceux qui devai nous accueillir en Workaway. Arek est tout simplement hors du commun. Polonais, il est arrivé aux Usa il y a plus de 20 ans, a habité dans le sud de la France quelques temps pour d’obscures raisons, il passe beaucoup de temps au Brésil, où vivent son fils et sa mère. Il a acheté une maison dans les collines de Berkeley, à quelques mètres d’une faille sismique, là où l’on fait reconstruire les maisons chaque 50 ans. Et il a sa façon bien à lui de restaurer : il n’y a plus d’escalier ni d’isolation thermique, mais préfère s’occuper du jardin et des machines à laver pour le moment. Il savait plus ou moins l’illégalité de Workaway, mais ne songe pas une secondes à arrêter, il adore recevoir des gens du monde entier. D’ailleurs il accueillait en même temps Lewis, un Franco-anglais parti de chez lui avec son sac à dos il y a 8 mois. A la tête d’une auro-entreprise qui a fonctionné, au bout d’un an Lewis a pris l’agent qu’il aurait dû donner aux impôts, un sac à dos, a rendu son appart et sa vie et a pris la route. Après avoir construit des maisons dans les pays de l’Est il a trouvé un billet pas cher pour la Californie, alors il est venu. Il rentrait ce mois-ci, avant de repartir tourner un documentaire en Slovénie.
Arek a marqué notre dernière étape dans la baie de San Francisco, nous avons ensuite commencé à descendre vers Los Angeles. À Monterey, c’est Cayanne, étudiante à la Navy qui nous a acceuillies. Son nom a été choisi rapport au piment de Cayenne, elle vient d’Alaska et se désole de l’image que Sarah Palin donne de son État. Sa vie est rythmée par les études (elle doit valider un master 2 d’un truc scientifique, on a pas compris quoi), les fêtes (avec beaucoup de bonbons, de bières, et de Twister), le sport et les voyages. Elle a tatoué sur la cuisse droite tous les drapeaux des pays où elle est allée. Son but avoué dans la vie : se faire plaisir. On a bien ri Durant cette étape.
Lindsey nous a accueilli à quelques kms de Santa Barbara. Curieux personnage que ce géant qui dépassait aisément les 100 kg et le mètre quatre-vingt. Il n’aimait pas les questions stupides, c’est sa maison vide et grande ouverte qui nous as accueilli. On a eu peu d’occasions de discuter, mais elles ont toutes été agréables, entre le soir ou on a brûlé « des trucs » dans le jardin et sa prise de médoc écrasé en poudre, la seule différence avec la Coke ? « It’s legal ! »
Le dernier couchsurfer, Randy n’accueille que des filles. On ne saura jamais pourquoi, mais on pense que c’est du à sa timidité. Il est populaire sur le site, et reçoit énormément de monde. Sa vie sociale est là, on a l’impression. On partage une soirée avec une Tchèque qui revient vivre chez lui une semaine le temps de trouver un appart. Son appart est rempli d’unités centrales neuves, « pour les bitcoins » nous dit-il (une monnaie internationale informatique, générée à chaque achat d’ordi). Le cors a baissé ces derniers temps, il attend qu’il remonte avant de se servir de sa fortune.
Tous ces gens sont aussi utiles à une connexion mondiale qu’Internet. On a adoré rire, discuter, manger pu cuisiner avec eux. On se sent redevables envers la communauté « CS » et en rentrant, on espère bien rendre tout ce qu’on a reçu. En attendant, vous aussi vous pouvez commencer l’aventure, vos canapés vous remercieront.
Photo 1: grace a Ozan,le Golden Gate
Photo 2: grace à Sacha et John, la maison de Mr Stevenson
Photo 3: grace à Cayanne, les papillons monarques de Monterey
Photo 4: grace à Lindsey, l'architecture espagnole de Santa Barbara
Photo 5: grace à Randy, les canaux de Venice Beach
Et si vous voulez tous les voir ou les recontrer, cliquez sur le lien juste en dessous, y a plein d'autres gens sympas