Du workaway et l'immigration illégale

Bonjour à toi, ô lecteur !

De nos nouvelles en Californie : notre présence ici relève, sinon du miracle, au moins de la compassion d’un ou deux agents fédéraux de Seattle. C’est en effet par-là que nous sommes rentrées sur le territoire Etats-unien, qui comme chacun sait, traque avec ardeur l’immigration illégale.

Et bien figurez-vous que nous en sommes ! Le Workaway s’avère interdit sur ce sol. Première nouvelle… mais on doit avoir l’air gentilles et honnêtes (on a même déclaré nos barres de céréales !) , les agents tentent de nous trouver une solution, en nous demandant ce qu’on a comme plan B ; on cause Couchsurfing (mise à dispos de canapé entre particuliers, gratuit) et Air’bnb. Ça a l’air de les soulager, mais ils tiennent à savoir si nos comptes en banque sont assez fournis pour assumer nos dépenses les deux prochains mois, nous voilà donc à consulter nos soldes à Seattle devant l’œil sévère de l’agent Castro (ça ne s’invente pas !!).

Ils ont l’air de nous faire confiance, ils nous accordent le précieux sésame, un coup de tampon sur nos passeports, tout en nous rappelant que c’est bien parce qu’ils sont sympas. Chaque année ils renvoient comme ça nombre d’Européens tentés par l’expérience et mal informés…

Avant de nous laisser partir (ce serait dommage, on a pas encore loupé notre correspondance) ils nous précisent de bien garder les preuves de nos hébergements au cours de notre séjour, cela risquerait d’être vérifié lors de notre sortie du territoire. Si l’oncle Sam s’aperçoit que nous avons ôté le pain de la bouche de braves américains en construisant des maisons écolos dans le Yosemite Park (c’était notre premier Workaway prévu) ou autre infraction, nous serions interdites de visiter les USA pendant 5 ans. De sacrées bandits, en somme !

Après deux ou trois heures de ces justifications, c’est la course à la correspondance. Nos sacs de 15kg à moitié fermés, nous courrons d’un terminal à l’autre. Virgin American nous apprend que nous avons loupé l’enregistrement des bagages, mais que nous pouvons les faire passer par le point de contrôle sécurité, et donc abandonner lames et liquide.

La bouteille de Châteauneuf dans mon sac nous fait hésiter ; et sinon ? Sinon on passe la nuit à l’aéroport et on se repaye un billet demain. On en est déjà à 19h de voyage, on va pas rallonger ça. On espère que les agents de sécurité ont apprécié le vin français… Nous voilà enfin dans notre vol, puis à San Francisco, où nous trouvons rapidement notre hôtel.

Le plus amusant dans l’histoire ? Virgin American n’a cessé de critiquer Ireland Air (qui a assuré notre vol transatlantique) pour n’avoir pas su assurer notre correspondance dans les meilleures conditions. Pour eux c’était impensable que ces désagréments puissent provenir de services américains.

Voilà, lecteur notre arrivée sur le nouveau continent. Bientôt de nouvelles aventures entre coffee shop, manucures et gadget pour chiens !

Photo: le lendemain, de la Coït Tower, panorama de la ville

Comments

[Yonyon]

En faites, ils ont une super technique pour récupérer une bonne bouteille! Bon c'est vrai, tout ne s'est pas passé comme sur un long fleuve tranquille...mais...ils n'ont pas perdu les bagages !!!!

[Carlito]

"Sitting in a park in Paris, France

Reading in the news and it sure looks bad

They won't give peace a chance

That was just a dream some of us had

Still a lot of lands to see

But I wouldn't stay here

It's too old and cold and settled in its ways here.



Oh, but California

California I'm coming home

I'm going to see the folks I dig

I'll even kiss a sunset pig

California I'm coming home (...)"



(Joni Mitchell)

[les bouteillous]

Bien contents que vous soyez arrivées. Je suis avec papi pour lire de vos nouvelles. Avez-vous mangé vos cuisses de grenouilles sans Châteauneuf ???? Gros bisous des bouteillous.